Captation aérienne par drone avec incrustation du projet 3D

Grâce à son partenariat, 3DWeave a réalisé un film mélangeant vues aériennes et 3D, au cœur même de la ville de Mâcon.

Pour la réalisation d'un film, somme toute assez classique, de promotion immobilière pour l'Office Public de l'Habitat MACON habitat, 3DWeave, en partenariat avec une société de captation aérienne par drone volant, a filmé et inséré des vues aériennes, permettant de situer dans son contexte le projet immobilier.

D'abord, quelques questions à Bastien, responsable de la captation chez (R.I.P) Art Air :

– Quel est le poids du drone avec ou sans appareil photo ? 3kg sans appareil photo, 4kg avec.

– Combien coûterait ce genre d'engin ? Environ 10 000 Euros.

– Quelle énergie est utilisée pour entraîner tout ça ? Quelle est l'autonomie ?  La machine est entièrement électrique avec une autonomie de 10 min/vol.

– A quelle hauteur / vitesse ça a la possibilité de voler ? Et le droit de voler ? L'altitude maximum autorisée en france est de 150m. La vitesse d'évolution maximum: environ 40km/h.

– Quelles sont les applications concrètes, et celles auxquelles on ne pense pas ? Prise de vue pour le film institutionnel, le cinéma, le reportage, mais aussi l'inspection d'ouvrage d'art, industrie, de friche, de zones dangereuses (c'est vraiment très vaste) et bien sûr l'immobilier.

– Quelles références avez vous ? EDF, Citroen racing, MRM, ville de Villefranche sur Saône…

– Dans quelle circonstances ce n'est pas adapté ? Il existe une interdiction de survol du public. Ce qui interdit toute prestation dans les grosses villes comme Lyon, Paris, Marseille... La législation est d'ailleurs en train de se durcir à ce sujet. Ensuite, on a remarqué d'expérience que l'eau en mouvement (chutes, barages) posait d'énorme problèmes de turbulences et de trous d'air.

Il faut maintenant posséder une licence de pilotage !

Quelles sont les possibilités et difficultés du pilotage ? La stabilité est redoutable grâce aux huits moteurs. Mais il y a une difficulté d'évolution au delà de 20km/h de vent pour avoir une image stable.

– Quel est l'usage de la deuxième télécommande ? Elle télécommande la plateforme mobile sur laquelle est fixée l'appareil de prise de vue. Elle peut orienter la prise de vue à 360° et environ 180° en vertical .

Quelles sont les possibilités de la prise de vue/cadrage ? Le déclenchement est fonctionnel à distance. Nous réfléchissons à une télécommande totale de la prise de vue (focale, contrôles, etc.). C'est à l'étude.

Comment s'est passé la collaboration avec les "furieux" de 3Dweave ? Génialisime et je dois dire que le résultat est vraiment bluffant, vivement le prochain chantier !

– Nous sommes très satisfait aussi, et ça fait plaisir de voir de belles incrustations en mouvement !

 

Incrustation 3D à 2mn 30s. Et pour plus d'infos sur cette prestation avec incrustation 3D téléphonez au 03.85.20.01.82. ou contactez-nous !

Et pour finir, quelques questions à Fabrice Escalier, réalisateur et chef de projet chez 3DWeave :

- Quel est l'intérêt de proposer des vues aériennes pour ce type de projet ? Dans un premier temps nous avions réalisés un parcours "Full3D" : soit un parcours en vue aérienne entièrement dans notre logiciel de 3D. Donc avec le futur immeuble posé sur un fond neutre (blanc) comme sur une table, comme une référence aux maquettes en carton plume à l'ancienne.

La plus grosse difficulté en 3D reste encore de réaliser un paysage tout en 3D réaliste ! Modéliser tous les bâtiments, routes, végétation, véhicules, personnages, etc. est un travail de titan. Impossible sans des budgets type "cinéma".
Pourtant montrer l'environnement réel dans lequel s'inscrit le futur bâtiment est un vrai plus pour les acheteurs potentiels. L'environnement est plus que capital dans le choix de l'achat de son logement !  Donc ici "l'œil" de la caméra reste le plus fidèle, tout en apportant un vrai plus.

- Le film immobilier est souvent un exercice de style peu original, qu'y faire ? Comme tous les film, l'écriture d'un scénario et la réflexion sur l'intérêt de ce que l'on va montrer est capital. Nous avons vu trop de film 3D sans scénario, sans intention, etc. Cela donne toujours un parcours chaotique, des images mal maitrisées, peu originales. La scénarisation, l'écriture, le cadrage et le montage ça s'apprend : c'est un vrai métier et c'est notre métier !

- Quels sont les difficultés techniques ? La plus grosse difficulté technique est d'arriver à avoir des images suffisamment stables et coulées (fluides) pour que les plans soient agréables à regarder. Le vent n'est pas notre ami. Ensuite il faut de la patience et un peu de technique (tracking) pour bien caler le futur bâtiment 3d dans l'environnement filmé existant. C'est toute la difficulté de faire "coller" l'univers virtuel de l'image de synthèse avec l'image de la réalité.

- Quel a été le retour du client ? C'est un plus que nous lui offrons. Il ne pensait pas que nous pourrions aller aussi loin dans l'intégration de son bâtiment, ni dans la présentation commerciale avant vente. Rappelons que le bâtiment n'est toujours pas construit au jour de cet interview ... et pas avant des mois encore.

- Quel le coût indicatif d'un film avec ce type de captation aérienne et intégration ? Tout dépend du lieu géographique et de la surface à couvrir, mais à titre indicatif pour un film comme celui-ci il faut compter 2 500 euros ht environ pour la captation vidéo. La réalisation de la partie 3D, notre cœur de métier, a eu un coût de 6 000 euros ht environ. L'architecte (le cabinet d'architecture Michel Robin de Mâcon) avait déjà élevé les plans en volume 3D via Archicad. Ces coûts, relativement faibles, sont à rapporter au prix des bâtiments sachant que le film final et les images produites seront les principaux arguments de vente des appartements du bâtiment, et même leur représentation exclusive tant que les bâtiments ne seront pas construits.

Attention, la captation par drone est soumise à autorisation, notamment par la Direction de l'aviation civile. Ce type de captation est très réglementée au dessus des villes, des villages, des habitations, partout où il y a un risque pour les populations.