Qu'est-ce qu'un format d'image

Qu'est ce qu'un format d'image, de video ?

Le format d’image

Le format est un terme français qui comprend en fait plusieurs paramètres importants d’un projet infographique :

Le format de fichier

Dès qu’on travaille sur ordinateur, on travaille sur des données et ces données sont sauvées et archivées sous forme de fichiers. Les fichiers structurent les données selon un format. Dans le monde Windows et Linux ce format est souvent reconnu par son extension (.doc, .jpg .bat .html).
Ce format n’est pas compatible avec tous les logiciels. Par exemple, le format  des professionnels du graphisme,PhotoShop, est le PSD (.psd). Du coup, la plupart des autres logiciels de graphismes, Cinema4D compris, savent lire le PSD. Hors le PSD ne peut être lu sur un ordinateur de base. Au contraire, le Jpg est un format standard et ouvert, peut être lu par n’importe quoi, même sur tablette ou smartphone.

Cependant, le JPG n’est pas parfait, parce qu’il ne conserve pas les « sources » du projet infographique : calques, possibilité d’éditer les textes, effets rajoutés, détourages. De plus le jpg est un format compressé avec perte : il dégrade donc très légèrement la qualité de l’image.

Les infographistes se retrouvent donc souvent à travailler et livrer des PSD pour les professionnels, tout en envoyant des JPG à leurs clients pour qu’ils puissent les voir !

Certains formats sont propriétaires, c'est-à-dire qu’il faut le logiciel qu’il l’a enregistré pour l’ouvrir ou même le regarder ! C’est le cas des .C4D, format de fichier des projets 3D de Cinema4D. Les .c4d ne peuvent pas être ouverts dans d’autres logiciels de 3D. Maxon a proposé un plugin qui ouvre les C4D dans les nouveaux calques 3D de Photoshop, mais ce n’est qu’une passerelle pour des petits projets simples (exemple : texte en 3D). Cependant, tout évolue, par exemple la prochaine version d’AfterEffect échangera encore plus d’informations avec Cinema4D. Ils ont aussi inventé "Mélange", un format C4D ouvert.

La taille d’image.

La taille d’une image conditionne fortement son utilisation. Les tailles d’images n’ont pas cessés d’augmenter jusqu’à aujourd’hui. Par exemple, les premiers ordinateurs (et donc leurs logiciels de dessin) avait une résolution de 320 par 200 pixels par (en plein écran !), ce qui n’est même plus la taille de l’écran d’un téléphone portable !

Quelques exemples de tailles courantes ou standards :

  • 1x1 pixels : la plus petite image possible, c’est un carré d’un pixel par un pixel ! Utilité ? Elle servait de tracker (compteur invisible) pour les statistiques des sites internet ! C'était aussi le point sur les i, la plus petite unité de l'écran.
  • 16x16 : une toute petite image, c’est un smiley (Facebook, forum…).  Smiley 16x16p
  • 57x57 : la taille des icônes d’application sur l’AppStore.

icone de type App

  • 160x160 : une petite image, qui sert d’avatar (forums, Facebook).
  • 160x200 : la résolution la plus courante pour les jeux en 16 couleurs de l'Amstrad CPC.

OCP Art Studio

OCP Art Studio sur Amstrad CPC, le premier logiciel de dessin "pixel" de Stéphane : 160x200 pixels en 16 couleurs !

  • 320x480 : La taille d’écran de votre premier iphone ! (donc déjà plus grand qu’un ordinateur de 1985).
  • 640x480 : VGA, la norme standard des écrans PC en 1987.
  • 720x576 (PAL) la taille d’un film sur DVD (en Europe).
  • 1136x640 : l’écran de l’iphone 5.
  • 1024x768 : la taille des video-projecteurs et des PC en 1991. C’est aussi la taille des ipad 1 et 2 !
  • 1 280x720 : l’ancien « HD Ready » des premiers formats HD (télé).
  • 1 440x900 : WXGA, les premiers moniteurs 16/10 pour PC et portables, capable d’afficher les films HD 720p.
  • 1 920x1 080 (ou 1080 ou FullHD) c’est la taille des films HD sur Blu-ray.
  • 4 096x2 160  pixels : le cinéma numérique utilise le 4k, un futur standard. Les développements sont déjà encours (PS4, écrans…).

By Atchius 05:11, 4 December 2006 (UTC) (Homemade, based on Image:Video_Standards.png) [Public domain], via Wikimedia Commons

Certains formats d’images s’imposent et d’autres disparaissent du fait des normes établies par des consortiums de fabricants, leur succès commercial (ou pas) et les évolutions du matériel.

 


Le monde de l’imprimerie a aussi ses formats (basés sur le papier) !

 

Les formats papiers

Dans le monde de l’imprimerie, on parle de formats sur la base du « papier ». Les formats modernes les plus couramment utilisés sont le format A4, 210 mm × 297 mm, et son double, le format A3, 297 mm × 420 mm. Les équivalents en pixels permettent de se rendre compte que les images nécessaires pour une impression en pleine page sont énormes et parfois comparables au « Full HD » de la video.

C’est pourquoi les petites images trouvées sur les sites web ne sont pas utilisables dans des projets imprimé ou video professionnels.

La résolution d’image.

La résolution est imposée par les contraintes matérielles (hardware) : un écran qui est limité, imposé, périphérique (scanner, imprimante).

En imprimerie, la résolution conseillée pour une bonne impression des images est de 300 dpi. Elle peut monter à 600 voire 1200 dpi dans des cas extrêmes de finesse, qu’on ne voit même plus à l’œil nu. A l’inverse, sur une imprimante couleur personnelle, 150-200 dpi sont acceptables pour un usage personnel… C’est déjà plus du double d’une image « écran ». En effet, les écrans standards ont une résolution de 72 dpi à 96 dpi. Les ipads 1 et 2 de 132 ppp., tandis que leurs successeurs « Retina » sont déjà en 264 ppp ! Apple a introduit ces résolutions d’écran fines pour faciliter la lecture et améliorer le confort visuel.

Les « dpi » signifie « dots per inch », c’est l’unité américaine. En France, on dira «PPP » pour point par pouce pour dire qu’on aligne tant de points sur une distance physique d’un pouce, soit 2,54 cm. C’est une notion importante pour les scanners, les imprimantes, etc. Dès qu’on « sort » l’image du monde de l’écran (photo numérique, infographie) pour l’imprimer, quel que soit le procédé, on doit prendre en compte ce paramètre. Par exemple, pour une photo standard de 10 × 15 cm en 300 PPP, il faut une image de 1 181 × 1 772 pixels tandis qu’une impression de qualité de 20 × 30 cm en 300 PPP nécessite quant à elle 2 362 × 3 543 pixels. C’est pour cela qu’une image qui peut remplir votre écran d’ordinateur peut très bien être insuffisante pour une impression de qualité.

Plus d’information bien expliquée : http://fr.wikipedia.org/wiki/Point_par_pouce

L’orientation de l’image.

Depuis les débuts de la peinture, puis de l’imprimerie, les images ont deux orientations :

  1. Un format allongé, dit « paysage » ou encore « à l’italienne ».
  2. Un format vertical, dit « portrait » ou encore « à la française ».

Pour des raisons de composition et de cadrage, il est impossible de concevoir une image qui convient bien dans les deux cas. C’est pourquoi le choix de l’orientation est primordial dès le début du projet infographique. On retrouve ce problème en photo, ou pire quand on filme une video à 90° avec un téléphone ! C'est également un choix à faire pour le développement des applications sur tablette.

 En 3d, le problème est moindre, mais quand même, le changement de cadrage que cela implique fait qu’il faut faire très attention aux éléments qui apparaissent visibles alors qu’ils étaient "hors champs" (et de ce fait, n’avait peut-être pas été créé !).